samedi 5 avril 2008

A vomir

"A l'appel de plusieurs collectifs de défense des sans-papiers et de partis politiques, des manifestations étaient organisées, samedi 5 avril, dans plusieurs grandes villes de France pour dénoncer la politique en matière d'immigration du gouvernement. Ces manifestations interviennent alors que, vendredi, un homme de 29 ans, d'origine malienne, en situation irrégulière, a trouvé la mort à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) en se jetant dans la Marne en essayant de fuir un contrôle de police.

A Paris, ils étaient plusieurs milliers à défiler. Peu avant 15 heures, le cortège a quitté la place d'Italie pour rejoindre la rue de Grenelle où est situé le ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire. En tête du défilé, se trouvaient notamment Pierre Cordelier, un des porte-parole de RESF (Réseau éducation sans frontière), Arlette Laguiller (Lutte ouvrière), la sénatrice communiste Nicole Borvo et Jean-Pierre Dubois (Ligue des droits de l'homme).

"SANS-PAPIER TRAQUÉ, SANS-PAPIER NOYÉ"

"L'actualité montre malheureusement que la politique du gouvernement tue et nous voulons faire cette démonstration alors que dans trois mois la France va vouloir imprimer sa politique à toute l'UE" lors de la présidence tournante de l'Union européenne, a fait valoir Nathalie Serré, porte-parole du Gisti, membre du collectif Ucij (Unie-e-s contre une immigration jetable).
A Lyon, entre 1 550 à 2 000 personnes ont manifesté avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Laissez les grandir ici", "Résistance" ou "Si tu veux un pays, prends le mien". Les manifestants scandaient également des slogans comme "Sans-papier traqué, sans-papier noyé", en référence au Malien de Joinville-le-Pont. Toutes les 20 minutes, allusion au fait qu'un étranger sans-papiers est expulsé toutes les 20 minutes de France, les participants étaient invités à s'asseoir pour la lecture de courts textes critiquant la politique d'immigration du gouvernement et la "criminalisation" de l'aide au séjour des étrangers en situation irrégulière.
A Marseille, ils étaient 500 selon la police, 1 500 selon les organisateurs, à manifester dans le centre-ville. "Nicolas Sarkozy a osé faire plus rapidement et plus clairement ce qui se faisait déjà précédemment. Il présente aujourd'hui un visage xénophobe avec un cynisme d'Etat qui ne se cache plus d'être hostile aux étrangers", a déploré Jean-Pierre Cavalié, délégué régional Provence-Alpes-Côte d'Azur de la Cimade, qui évoque une accentuation de la "chasse aux étrangers", "très dangereuse pour la démocratie"."

Aucun commentaire: