vendredi 1 août 2008

brèves

Tous les mots ont leur poids :

Une scène d'une rare violence s'est produite vendredi à Borny, une banlieue de Metz qualifiée de «difficile» par les autorités. Vers 10 heures du matin, un individu a tiré plusieurs coups de feu à travers la vitre d'une Mercedes arrêtée à un carrefour : les deux occupants du véhicule, un père et son fils, ont été tués sur le coup. Les deux hommes étaient d'origine turque.
Plusieurs impacts de balles ont été relevés sur le véhicule à proximité duquel se sont rassemblés plusieurs dizaines de curieux pendant l'évacuation des corps qui se trouvaient sur la chaussée.
Il pourrait s'agir d'un réglement de compte entre bandes rivales. L'auteur présumé des tirs a été arrêté et est actuellement entendu au commissariat de Metz par la sûreté départementale de la police, en charge de l'enquête.

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En Italie : Invasion et réaction

L'immigration clandestine est devenue une urgence nationale. Jeudi encore, quelque 800 clandestins ont débarqué sur la petite île de Lampedusa. Depuis mercredi, les arrivées dépassent 1 300 personnes. C'est plus que ne peuvent supporter les capacités d'accueil limitées de cet avant-poste de l'Italie en Méditerranée, face à la Libye.

Depuis le début de l'année, douze mille sans-papiers sont en­trés illégalement en Italie, le double de l'an dernier pendant la même période. Le gouvernement vient de décider d'étendre l'état d'urgence «immigrés» à tout le territoire. Jusqu'à présent, il ne concernait que la Sicile, la Calabre et les Pouilles.

La première mesure demandée aux forces armées est de surveiller les centres de rétention pour éviter toute fuite possible. Un travail assumé par les carabiniers. Les militaires devront aussi relever les forces de l'ordre devant les bâtiments publics et des cibles sensibles comme ambassades et résidences de personnalités. Enfin, ils effectueront des patrouilles mixtes avec les carabiniers et la police.


Opération «Vêpres siciliennes»

Pour mener cette tâche, ils seront 3 000. Un millier sera chargé de la protection des sites, 2 000 seront affectés aux missions mixtes avec les forces de l'ordre. Leur mandat sera limité à six mois (renouvelable une fois). Quant à l'uniforme, il se composera d'une tenue mimétique avec gilet pare-balles et du classique fusil d'assaut pour les militaires engagés dans des opérations de surveillance.

D'un uniforme plus léger et d'une seule arme de poing pour tous ceux, grenadiers sardes ou lanciers de Montebelluno, des forces d'élite, qui patrouilleront dans les rues. Ils auront droit de procéder à des arrestations, mais seulement en flagrant délit et à condition d'être accompagnés par des forces de police. Il ne s'agit pas d'une réédition de l'opération «Vêpres siciliennes» qui avait vu en octobre 1992 quelque 10 000 soldats déployés à Palerme pendant un an, autour des édifices publics. Il s'agissait à l'époque de dégager autant d'agents de missions statiques pour les réaffecter à la lutte contre la «Pieuvre». Cette opération avait été décidée après les assassinats brutaux, au printemps, de deux juges antimafia, Giovanni Falcone et Paolo Borsellino. À l'époque, le déploiement de l'armée avait été unanimement salué.

À son retour au palais Chigi, Silvio Berlusconi a rapidement fait appel à l'armée pour remporter la bataille de Naples contre les ordures ménagères. Trois mille soldats et officiers avaient été engagés. Leur tâche : défendre les décharges publiques devenues des objectifs militaires et mettre à contribution le génie et ses lourds moyens en bulldozers et bennes pour nettoyer les rues. Mission réussie en deux mois, en large partie grâce au professionnalisme des militaires.

Tous les maires, y compris au centre droit, ne voient pourtant pas d'un très bon œil l'opération qui commencera lundi. Celui de Rome, Gianni Alemanno (Alliance nationale), ne veut pas «militariser» sa ville : «Oui à la protection de sites comme les gares, les bureaux et les centres de tri pour immigrés, ou encore vingt-cinq sièges diplomatiques. Non en revanche à des patrouilles mixtes, qui seront largement médiatisées», a-t-il affirmé. Pour le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, en revanche, il s'agit d'une initiative «utile pour la sécurité publique».

samedi 12 juillet 2008

en bref

Un homme connu des services de police a été tué de plus d'une vingtaine de balles alors qu'il circulait en scooter dans une rue des quartiers nord de Marseille, a-t-on appris de source policière. Agée de 29 ans, la victime avait fait l'objet de plusieurs condamnations notamment pour vol, extorsion de fonds et trafic de fausse monnaie."Son casier démontre que beaucoup de gens étaient susceptibles de lui en vouloir dans le petit milieu du banditisme", selon un policier. Le jeune homme a été tué vers 14h de plus d'une vingtaine de balles de gros calibre, alors qu'il circulait en scooter sur le boulevard de Valdonne, dans le 13e arrondissement de Marseille.Un sac de la victime a été retrouvé sur place et contenait un pistolet automatique et une forte somme d'argent. L'enquête a été confiée à la brigade criminelle.

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Deux adolescents ont été blessés "par arme blanche" à Paris (XVème), a-t-on appris de source policière. Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la police urbaine de proximité (PUP), ils ont été attaqués square Saint-Lambert par un groupe de cinq à six jeunes gens. Les motifs de l'agression ne sont pas connus. Agés de 16 et 17 ans, les deux jeunes gens ont été hospitalisés. Leurs jours ne sont pas en danger, a ajouté la source policière.


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Le FN s'est félicité de la décision du Conseil d'Etat de confirmer le refus d'octroyer la nationalité française à une Marocaine musulmane portant la burqa. Le Conseil d'Etat avait fustigé "une pratique radicale de la religion incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française"."Le Front national se félicite de cette décision, toutefois il déplore le poids grandissant de l'immigration sur les institutions du pays et le fait que les tribunaux soient contraints aujourd'hui de trancher des questions relevant d'un communautarisme jamais connu dans la société française", déclare le Front national.

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Jacques Myard, député souverainiste UMP, se "félicite sans réserve" de la décision du Conseil d'Etat qui a refusé la nationalité française à une femme portant la burqa et souhaite une législation sur cette pratique."La pratique de la burqa rend totalement impossible l'identification d'une personne dans les lieux publics avec tous les risques que cela comporte, mais surtout elle constitue une violation inadmissible de l'égalité des sexes, elle est une atteinte directe à la dignité des femmes, une totale régression moyenâgeuse" [bof, le moyen-age européen n'a recouvert totalement les corps que des cuirasses chevaleresques], écrit le député des Yvelines dans un communiqué."Il est temps d'agir afin de ne pas subir la volonté de certains qui veulent imposer leur loi à la République au mépris de la laïcité et l'égalité des citoyens [bof]", poursuit M. Myard qui "va saisir le premier Ministre et le Président de l'Assemblée sur la nécessité de légiférer".

vendredi 11 juillet 2008

enfin une bonne nouvelle ? les colons ralentis dans leur avancée ?

La burqa est-elle incompatible avec la nationalité française ? Une Marocaine de 32 ans, mariée à un Français [un français tout relatif j'imagine] et mère de trois enfants nés en France [beurk], vient de se voir refuser la nationalité au motif qu'elle "a adopté, au nom d'une pratique radicale de sa religion, un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et notamment le principe d'égalité des sexes".

Pour la première fois en France, le Conseil d'Etat, dans un arrêt du 27 juin, a pris en compte le niveau de pratique religieuse pour se prononcer sur la capacité d'assimilation d'une personne étrangère. Jusqu'à présent, dans la communauté musulmane, seules des personnes jugées proches de mouvements fondamentalistes ou ayant publiquement tenu des propos relevant de l'islam radical se sont vu refuser la nationalité française. Et aucune n'est allée au bout de la procédure.

Dans le cas de Faiza M., ce sont sa tenue vestimentaire et sa vie privée qui sont mises en avant pour confirmer le refus de la nationalité française. Invoquant le principe de liberté religieuse garanti par la Constitution et le fait qu'elle n'a, depuis son arrivée en France en 2000, "jamais cherché à remettre en cause les valeurs fondamentales de la République" [ah ça on imagine bien...], Mme M. avait demandé au Conseil d'Etat d'annuler le décret de 2005 refusant sa demande pour "défaut d'assimilation".

GYNÉCOLOGUE HOMME


La commissaire du gouvernement (chargée de donner un avis juridique), Emmanuelle Prada-Bordenave, a insisté sur les entretiens qu'a eus le couple avec les services sociaux et la police. A trois reprises, Faiza M. se serait présentée "recouverte du vêtement des femmes de la péninsule arabique, longue robe tombant jusqu'aux pieds, voile masquant les cheveux, le front et le menton et une pièce de tissu masquant le visage et ne laissant voir les yeux que par une fente".


Le couple reconnaît "spontanément" son appartenance au salafisme. Ce courant de l'islam, qui prône une lecture littérale et rigoriste du Coran, s'inspire du mode de vie des premiers fidèles du prophète Mahomet. Faiza M. a affirmé qu'elle n'était pas voilée quand elle vivait au Maroc et a indiqué "qu'elle n'a adopté ce costume qu'après son arrivée en France à la demande de son mari et qu'elle le porte plus par habitude que par conviction".


"D'après ses propres déclarations, a souligné la commissaire du gouvernement, elle mène une vie presque recluse et retranchée de la société française. Elle n'a aucune idée sur la laïcité ou le droit de vote [tant mieux]. Elle vit dans la soumission totale aux hommes de sa famille ." Faiza M. semble "trouver cela normal et l'idée même de contester cette soumission ne l'effleure même pas", a ajouté Mme Prada-Bordenave, estimant que ces déclarations sont "révélatrices de l'absence d'adhésion à certaines valeurs fondamentales de la société française".

Parallèlement, il est apparu que Mme M. "parle bien français", un critère habituellement retenu dans l'attribution de la nationalité et que, durant ses grossesses, elle a été suivie par un gynécologue homme.

Cette décision, qui est prise quelques semaines après l'annulation d'un mariage entre deux époux musulmans, au motif que la femme avait menti sur sa virginité, traduit l'émergence dans la société française de questions liées aux particularismes religieux et culturels. "Cette affaire montre que le droit est de plus en plus amené à se prononcer sur les conflits de valeurs que pose l'islam à la société", constate Didier Leschi, ancien chef du bureau des cultes au ministère de l'intérieur, spécialiste de la laïcité. Sans possibilité de recours, Faiza M. pourra, selon les juristes, renouveler sa demande quand elle aura prouvé qu'elle "a fait siennes les valeurs de la République". [Libirté, EGilité, fritirnité]

jeudi 10 juillet 2008

l'illusion progressiste et la décadence social-démocrate

Pétition en faveur
des «électeurs en Pampers»

Berlin, Pierre Bocev

Un groupe de députés relance une idée déjà ancienne pour introduire le droit de vote dès la naissance.

Le suffrage vraiment universel, y compris pour les nouveau-nés, est proposé par un groupe de députés allemands. Intitulée «Donner une voix à l'avenir Pour le droit de vote dès la naissance», leur motion a été introduite au Bundestag dont le rejet comme par le passé paraît certain. Les 46 élus sociaux-démocrates (SPD), conservateurs (CDU-CSU) et libéraux (FDP) demandent que le gouvernement soumette une proposition de loi pour mettre fin à une situation où «14 millions de citoyens allemands sont exclus du droit de vote, et ce en raison de leur âge uniquement». Il appartiendrait aux parents de l'exercer en leur nom jusqu'à ce que les jeunes se sentent assez «mûrs».

L'idée n'est pas nouvelle et s'est déjà heurtée au refus de la Cour constitutionnelle. Elle a pour la première fois été esquissée par Carl Friedrich Goerdeler, un résistant antinazi décapité en février 1945, dans un manifeste sur l'avenir politique de l'Allemagne rédigé en prison. Depuis, il y a eu deux tentatives au moins de défier la loi fondamentale qui place l'âge du droit de vote actif à 18 ans depuis 1970 contre 21 ans à l'origine.

En 1995, Benjamin Kiesewetter et Rainer Kintzel, qui avaient alors 15 et 12 ans, ont saisi la Cour constitutionnelle d'une plainte. Ils ont fait valoir que la limitation de l'âge du droit de vote à «dix-huit ans révolus» dans l'article 38 de la loi fondamentale contredisait l'article 20, de portée plus générale, aux termes duquel «tout pouvoir d'État émane du peuple». Bref, qu'il y avait discrimination à l'encontre des jeunes qui font partie de ce peuple dès leur naissance.

Vieillissement démographique

Les juges de Karlsruhe ont refusé d'examiner leur plainte, mais pour des raisons de forme, la contestation d'une loi devant intervenir au plus tard un an après son adoption.

Nouvel essai en 1998, avant les législatives. Robert Rostoski, avant ses 18 ans, essaie de se faire inscrire sur les listes électorales à Berlin. Il fait appel du refus et, cette fois-ci, la Cour constitutionnelle le déboute sur le fond.

Le Bundestag entre en jeu en 2003 lorsque 47 députés dont le président Wolfgang Thierse (SPD) relancent l'idée. Ils font notamment valoir l'inéluctable vieillissement démographique de la population qui, disent-ils, conduira les responsables politiques à délaisser les intérêts des jeunes pour satisfaire les desiderata d'un électorat vieux de plus en plus important. «Il y a deux cents ans, relevait alors le député FDP Klaus Haupt, personne ne pouvait imaginer que tout citoyen mâle aurait le droit de vote, il y a cent ans personne ne pensait que les femmes allaient l'obtenir.»

La discussion au Bundestag qui a suivi cette initiative, tout comme l'introduction d'un projet de loi en 2005 par le même groupe n'ont cependant pas fait avancer la cause de ceux que l'hebdomadaire Der Spiegel a appelés les «électeurs en Pampers». Sauf miracle, ce sera encore le cas cette fois-ci. "


Délire progressiste, ou la mise en évidence du ridicule de l'anti discrimination, de l'égalitarisme forcené.

lundi 7 juillet 2008

les quotas d'immigration : pompe aspirante d'après le rapport.

«Une politique de contingents migratoires limitatifs serait sans utilité réelle en matière d'immigration de travail, inefficace contre l'immigration irrégulière.» Voilà une formule qui semble enterrer définitivement un dispositif de quotas en France. En tout cas, telle est la principale conclusion du rapport de la commission sur le cadre constitutionnel de la nouvelle politique d'immigration, que Le Figaro s'est procuré.

Le 30 janvier dernier, Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, avait en effet confié à Pierre Mazeaud la présidence d'un groupe de parlementaires, juristes, démographes, économistes… afin d'éclairer le gouvernement sur deux questions : comment définir des quotas d'immigration ? Comment mieux gérer la justice des étrangers, voire unifier le contentieux de l'entrée, du séjour et de l'éloignement ? Ces deux questions en appelant une troisième : faut-il (et si oui, en quels termes?) modifier la Constitution ?

Faire travailler ensemble des personnalités aussi politiquement opposées que le socialiste Kofi Yamgnane, les démographes Gérard-François Dumont, plutôt à droite, ou Hervé Le Bras, classé à gauche, n'a pas été simple. Mais l'ensemble de ces personnalités se sont toutefois retrouvées pour répondre trois fois non aux interrogations gouvernementales : pas de quotas, pas de réforme des juridictions et pas de révision de la Constitution.

En engageant de tels travaux, Brice Hortefeux, qui a déjà dû batailler pour imposer les tests ADN, s'exposerait à une nouvelle levée de boucliers. Après avoir inventorié les obstacles juridiques, les rapporteurs pointent les risques politiques d'une politique de quotas : «Un sujet aussi sensible diviserait profondément et inutilement la société française.»


Maîtriser les flux migratoires

Sur le fond du dossier, c'est la pertinence même des quotas qui est mise en doute. Le raisonnement est le suivant : il est impossible de fixer des plafonds d'entrée en France pour les étrangers arrivant en France au titre du regroupement familial ou de l'asile. Du coup, seule l'immigration de travail serait susceptible d'être contingentée. Pour atteindre l'objectif d'une immigration à 50 % économique, il n'y aurait d'autre hypothèse que de «décupler» les arrivées. Or, «la société française n'y est pas prête !» [Et n'a pas à s'y préparer], estiment les auteurs. Dans la deuxième partie de son rapport, la Commission écarte la création d'une justice spécialisée dans le contentieux des étrangers, réforme qualifiée de «coûteuse» et inutile. Elle ne méconnaît pas pour autant «la légitime interrogation sur la dualité de juridiction» alors que le contentieux des étrangers asphyxie les tribunaux.

Brice Hortefeux, dont la politique de coopération avec les pays d'origine est saluée par le rapport, va devoir poursuivre sa politique de maîtrise des flux migratoires sans changement législatif. Dans les quelque 130 pages du rapport, il ne trouvera que quelques propositions techniques concrètes. Pour le reste, la commission pilotée par Pierre Mazeaud, l'un des grands constitutionnalistes français, le renvoie au niveau européen : «Il est impossible d'imprimer aujourd'hui de profonds infléchissements de la politique d'immigration hors de ce cadre.» Dès demain, à Cannes, le ministre va mesurer la difficulté de l'enjeu en tentant d'imposer lors d'un Conseil européen un «pacte de l'immigration» qui rencontre l'hostilité des Espagnols.

vendredi 27 juin 2008

en voulant mieux faire les eurocrates arrivent à encore faire pire !

L'Europe sociale revient à l'ordre du jour. La principale leçon que l'on tire, à Bruxelles comme à Paris, de la désaffection des opinions publiques à l'égard de la construction européenne est que "l'Europe doit être davantage concrète, protectrice, proche", comme l'a déclaré le ministre français du travail, Xavier Bertrand, devant la commission de l'emploi et des affaires sociales du Parlement européen, mercredi 25 juin, avant d'ajouter : "Y a-t-il un meilleur domaine que le domaine social pour en faire la démonstration ?"

Cette démonstration reste à faire. La politique sociale relève, pour l'essentiel, de la compétence des Etats membres. L'Union européenne ne peut légiférer que pour éviter des dysfonctionnements du marché intérieur et des entraves à la libre circulation. Son intervention se solde souvent par des compromis a minima, comme l'a montré la récente directive sur le temps de travail. "Les citoyens européens ont l'image d'une Europe qui s'attaque aux droits des travailleurs et qui est subordonnée à l'Europe des marchés", a affirmé la Confédération européenne des syndicats, à l'issue de la réunion de son comité exécutif, les 24 et 25 juin, en invitant l'UE à "changer de cap".

Pour modifier cette image, la Commission européenne proposera, mercredi 2 juillet, une série de mesures destinées à renouveler "l'agenda social" de l'Union. Le but de cet "ambitieux paquet", explique la Commission, est de "promouvoir le bien-être social des citoyens européens" en dressant "l'inventaire d'une Europe sociale en perpétuel changement".

Le précédent agenda social couvrait la période 2005-2010. Le nouveau devrait prendre effet après 2010. Il comprend notamment trois projets de directives, qui ont fait l'objet de consultations avant d'être finalisés par la Commission, et plusieurs communications et documents de travail portant, notamment, sur la situation des Roms, sur le Fonds d'ajustement à la mondialisation, sur les services sociaux d'intérêt général, sur la mobilité des jeunes volontaires. "L'Europe a besoin de solidarité entre les individus, les générations et les régions, souligne la Commission, afin de s'assurer que personne ne sera laissé au bord du chemin."

Les trois directives visent à améliorer la vie des Européens dans différents domaines. Elles concernent la protection contre les discriminations, les soins de santé transfrontaliers et les comités d'entreprise européens. Il appartiendra à la présidence française de rechercher l'accord des Vingt-Sept sur elles. Un premier échange de vues aura lieu lors d'un conseil des ministres des affaires sociales, les 10 et 11 juillet à Chantilly.

Le texte sur les discriminations a pour objectif d'assurer l'égalité de traitement entre les personnes, quels que soient leur croyance ou leur religion, leur handicap, leur âge ou leur orientation sexuelle. Des procédures judiciaires ou administratives devront être ouvertes à ceux qui auront à se plaindre de discriminations. Des sanctions seront appliquées. Dans une première version, seules les discriminations liées au handicap étaient concernées. La Commission a estimé que le champ devait être élargi.

La directive sur les soins de santé transfrontaliers doit permettre aux patients qui reçoivent des soins dans un autre Etat de l'Union que le leur d'être remboursés dans leur pays d'origine. La directive sur les comités d'entreprise européens, qui n'a pas pu faire l'objet d'un accord entre les partenaires sociaux, propose de renforcer le droit à l'information et à la consultation des travailleurs afin d'améliorer le dialogue social sur les plans de restructuration.

samedi 21 juin 2008

breve

Un homme a été abattu par des tirs d'armes à feu et deux autres blessés dans le quartier de la Croix-Blanche à Vigneux-sur-Seine, dans l'Essonne, vers 1h30 cette nuit.Trois hommes ont été placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire qui ressemble à un règlement de comptes entre bandes.L'un des blessés, touché à l'épaule, a été transporté au centre hospitalier Henri-Mondor à Créteil, dans le Val-de-Marne. Ses jours ne sont pas en danger. L'enquête a été confiée à la Surêté départementale.

les nuisibles

Des incidents ont éclaté, dans la nuit de vendredi 20 à samedi 21 juin, entre quelques dizaines de jeunes et des policiers sur le Champ de Mars, à Paris, où des milliers de lycéens fêtaient la fin des épreuves du bac.

Selon la préfecture de police, des "perturbateurs" mêlés aux 4 000 à 5 000 jeunes qui fêtaient dans la bonne humeur la fin des épreuves du baccalauréat ont commencé à lancer, vers 1 h 30, des bouteilles vides en direction des forces de l'ordre. Des lycéens affirment également avoir été agressés et dépouillés de de leur téléphone portable ou de leur MP3.


VITRINES BRISÉES


Une trentaine de policiers ont riposté aux jets de bouteille en chargeant et en lançant des grenades lacrymogènes, alors que des jeunes gens tentaient de mettre le feu à des poubelles et à des arbres de l'esplanade. Refoulés jusqu'à la rue du Commerce, certains ont pénétré dans une boutique de produits de maquillage qu'ils ont pillée, brisant également une dizaine de vitrines de magasins de vêtements et de pare-brise de voitures, renversant des scooters et des conteneurs d'ordures.

Des policiers en tenue et en civil, épaulés par un demi escadron de gendarmes mobiles, ont alors interpellé une vingtaine de personnes. Deux policiers ont été blessés, dont l'un sérieusement. Le calme est revenu peu après 4 heures dans le quartier.

[Je pense qu'il serait d'utilité publique d'organiser des milices en civil, à chaque manifestation pour proteger les notres et leur éviter de se faire dépouiller, par groupe de 5,6 en passant plutot inaperçu mais avec tout de meme de quoi se défendre serieusement. Les notres ne pouraient etre dans ce cas que reconnaissant s'ils leur restent un peu de bon sens et cesseraient peut etre de nous traiter de facho ou je ne sais quoi. Il serait alors possible de discuter avec certains et pourquoi pas les recruter, leur apprendre l'auto-defence etc. Car ce soir il y a encore une manifestation dans la rue, et non des moindres, la fete de la musique et il est à peu pres sur que les nuisibles vont gacher la fete, emmerder nos filles, emmerder nos petits freres, casser, briser, piller.]

jeudi 19 juin 2008

Piscine après cantine

«Entrée du gymnase réservé aux femmes exclusivement». C'était écrit noir sur blanc sur l'affiche. Il s'agissait d'un tournoi de basket féminin intermosquées, prévu dimanche 29 juin au gymnase municipal de Vigneux, et interdit aux hommes, rapporte Le Parisien. La municipalité a finalement annulé mercredi soir la manifestation devant la polémique naissante.

« Je ne savais pas que c'était intermosquées et que les hommes étaient interdits d'accès s'est expliqué le maire UMP Serge Poinsot.[menteur] « Dès que j'ai su que c'était discriminatoire, j'ai interdit le prêt du gymnase. Je respecte les lois de la République ». L'opposition s'est dite « scandalisée ». « Prêter un équipement municipal pour un événement culturel avec un accès discriminant, c'est tout simplement contraire à la laïcité de l'Etat » s'est insurgé Patrice Finel, le chef de file de l'opposition.

Autre lieu, même polémique. Lundi dernier, dans l'Isère, à la Verpillière, la piscine municipale a été ouverte tout spécialement pour une cinquantaine de femmes et uniquement pour elles, dans un créneau de deux heures, sous la surveillance de maîtres nageurs femmes. «Une cinquantaine de nageuses de tous âges et de toutes nationalités confondues,[on est en France ??] toutes en maillot de bain, sans signe distinctif de religion, ont pu se baigner. Pour moi il s'agit d'un processus d'intégration » s'est défendu le maire Patrick Margier (Sans étiquette). Il a précisé par ailleurs que cette première séance était seulement un test, organisé par le centre social de la commune.

Mais la polémique fait rage. Un conseiller municipal d'opposition, ex-conseiller aux sports dans la municipalité (UMP) précédente, a dénoncé, dans le quotidien le Dauphiné libéré de mercredi, l'occupation d'un lieu laïc à des fins à tendances religieuses. «Quand nous étions à la mairie, nous avions reçu des demandes dans ce sens émanant de la communauté turque. Demandes auxquelles nous n'avions pas donné suite car la piscine est un bâtiment public, ouvert à toute le monde», a déclaré l'élu. L'affaire doit être débattue lors du prochain conseil municipal, le 26 juin.

mercredi 18 juin 2008

mi figue mi raisin

Les eurodéputés ont adopté, mercredi 18 juin, la directive "retour", un projet de loi très critiqué par la gauche et de nombreuses ONG qui vise à harmoniser les règles d'expulsion des sans-papiers dans l'Union européenne. Le texte, résultat d'un compromis conclu avec les 27 Etats membres, a été approuvé par 367 voix contre 206 et 109 abstentions. Les amendements proposés par les opposants au texte ont été à chaque fois rejetés avec des écarts de plus de 100 voix.

La principale mesure concerne la durée de rétention des immigrés sans-papiers. Aujourd'hui, cette durée varie considérablement selon les pays de l'UE. En France, elle est de 32 jours, en Grèce de trois mois, en Allemagne de dix-huit mois, et elle est illimitée dans sept pays, comme aux Pays-Bas et en Suède. Le texte, surnommé "directive de la honte" par ses détracteurs, fixe la durée de rétention à six mois maximum. Mais cette durée peut être prolongée de douze mois, soit 18 mois au total, si le retour est compliqué par un manque de coopération de l'intéressé ou de son pays d'origine. En outre, la loi n'interdit pas l'expulsion des mineurs. [bien]

INTERDICTION DE SÉJOUR DANS L'UE DE CINQ ANS

Cette durée de rétention est d'autant plus contestée qu'elle mènerait à une interdiction de séjour des immigrés illégaux dans l'UE de cinq ans [c'est un peu leger non ?]. Le texte, qui ne concenrne pas les demandeurs d'asile, prévoit également une garantie de recours, une assistance juridique ainsi que des soins médicaux pour les personnes en instance d'explusion.

Les pays de l'UE qui pratiquent une politique plus souple à l'égard des immigrés clandestins pourront conserver leur législation. Brice Hortefeux, le ministre de l'immigration français, a d'ores et déjà annoncé que la France ne modifierait pas sa législation. [bah bien sur] En revanche, les pays qui ont des lois plus fermes seront obligés d'adopter les mesures de la directive, à l'exception du Danemark et du Royaume-Uni qui, malgré une durée de rétention illimitée, ne sont pas liés par le texte car ils n'appartiennent pas à l'espace Schengen.

Entre 1,5 et deux millions d'immigrants gagnent chaque année légalement le territoire de l'Union européenne. Le nombre de clandestins est estimé à huit millions par la Commission européenne, un chiffre cependant invérifiable. Plus de 200 000 immigrés illégaux ont été arrêtés dans l'UE pendant la première moitié de 2007 mais moins de 90 000 ont été expulsés.

mardi 17 juin 2008

explication des emeutes raciales de vitry

Une confrontation sanglante liée à un trafic de cannabis. Les enquêteurs lèvent petit à petit le voile sur le meurtre, samedi, à Vitry-le-François d'un jeune homme, abattu d'une balle dans la tête par un ancien militaire [? ]et dont la mort avait provoqué une nuit d'affrontements entre jeunes et forces de l'ordre. Le suspect, âgé de 22 ans, a reconnu avoir tiré sur la victime et expliqué avoir un différend concernant un trafic de cannabis avec le groupe de jeunes auquel appartenait la victime, a affirmé le procureur de la République. Cette querelle portait sur «plusieurs milliers d'euros».

Le meurtrier présumé, qui a été déféré au parquet lundi, « se sentait harcelé, menacé et il s'est rendu à ce rendez-vous avec une carabine 22 long rifle», a indiqué la magistrate. L'ancien soldat n'aurait toutefois pas visé la victime. Il a ainsi «répété» pendant sa garde à vue, «qu'il ne connaissait pas Mohamed». Des explications qui vont dans le sens du témoignage d'un des proches de Mohamed qui confiait au Monde, que son ami avait été fauché par «une balle perdue». «Mohamed a voulu séparer deux types qui se battaient», a-t-il assuré. Le procureur a pour sa part affirmé qu'on ignorait tout du rôle de la victime, inconnue des services de police et « appréciée de tous ».


Le tireur «à la limite de se donner la mort» à son interpellation

Peu après le coup de feu mortel, une cinquantaine de jeunes du Hamois, un quartier sensible [comprenez : à forte densité de population extra-européenne] de la François-le-Vitry, se lancent dans une chasse à l'homme pour retrouver le tireur dans un autre quartier difficile de la ville, le quartier Rome Saint-Charles. Faute de pouvoir mettre la main sur le meurtrier, il s s'en prennent, armés de battes de base-ball, de cocktails Molotov et de barres de fer, aux voitures des habitants du quartier. Dans leur traversée folle furieuse, les émeutiers visent également des véhicules d'intervention des forces de l'ordre. Deux pompiers et deux gendarmes sont légèrement blessés, de même que cinq manifestants. Lorsque les affrontements s'achèvent enfin, ce sont une soixantaine de voitures, qui ont été incendiées. Durant ces exactions, le meurtrier présumé très choqué, « à la limite de se donner la mort», selon le commandant de section de recherches de Reims chargé de l'enquête, se réfugie au domicile de ses parents, puis dans un autre lieu proche, avant de se rendre aux gendarmes dimanche vers 01H20.

Deux juges d'instruction ont été désignés pour instruire cette affaire considérée comme «complexe». Une information judiciaire a été ouverte pour homicide volontaire.

[ C'est très intéressant car dans un premier temps la presse a parlé de manifestation -non d'emeute- contre la mort d'un de leur petit camarade pour bavure policière. Le reflexe pavlovien des journalistes, alors que nous sommes dans un cas de represailles]

Moeurs

Plus d'un million de préservatifs seront distribués dans le cadre d'une nouvelle campagne sida, à l'occasion de la fête de la musique samedi prochain, a annoncé la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, aujourd'hui sur France 2.

"Certes la prévalence du VIH, le virus sida, diminue dans notre pays avec 6.300 cas détectés l'an dernier, c'est-à-dire une baisse de 10 % sur les trois dernières années", a-t-elle expliqué. "Néanmoins, il y a des populations qui restent touchées et où la contamination peut être même en augmentation".

La nouvelle campagne comporte un film encourageant à faire un test de dépistage du sida avant d'abandonner le préservatif pour se mettre en couple.

lundi 16 juin 2008

Dans la categorie "de quoi je me mele"

Evo Morales constate que l'Union européenne est aujourd'hui la principale destination des migrants dans le monde, en raison de "son image positive de l'espace, de la prospérité et des libertés publiques". Pour lui, la grande majorité des immigrés "contribuent, plutôt qu'ils ne l'exploitent, à cette prospérité". Et le président bolivien d'ajouter : les immigrés "font les travaux que les Européens ne peuvent pas faire ou ne font pas", et ils offrent "une solution aux problèmes démographiques et financiers de l'UE".

"ÉNORME TRANSGRESSION" DE LEURS DROITS HUMAINS

Le président bolivien écrit dans le Guardian que la directive "retour" impose "des conditions très dures concernant la détention et l'expulsion des immigrés sans-papiers" et qu'elle constitue une "énorme transgression" de leurs droits humains. "J'appelle les chefs d'Etat européens à abandonner cette directive", interpelle Evo Morales dans ce point de vue. Si les mesures sont adoptées, le président bolivien se réserve le droit, "grâce au principe diplomatique de la réciprocité", d'appliquer les règles européennes d'immigration aux immigrés européens de Bolivie. [vasy, on est pret à les recuperer, mais je doute qu'ils soient nombreux]

La directive "retour" doit permettre aux pays européens d'aligner leurs législations en matière d'immigration, notamment concernant la légalisation ou l'expulsion des sans-papiers, ainsi que la durée légale de leur rétention administrative qui varie en fonction des Etats. Avec ce projet de directive, cette durée serait portée, pour les étrangers en situation irrégulière, à six mois maximum, avec toutefois la possibilité de l'allonger à dix-huit mois (elle est aujourd'hui de trente-deux jours en France). Les expulsés pourraient aussi être bannis du territoire européen pour une durée de cinq ans. C'est le 18 juin que les eurodéputés voteront en première lecture sur cette directive.

dimanche 15 juin 2008

Territoires occupés : Vitry

Une dizaine de personnes ont été blessé et une soixantaine de véhicules incendiés dans la nuit de samedi 14 à dimanche 15 juin lors de heurts entre des jeunes de Vitry-le-François, dans la Marne, et des gendarmes, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Les échauffourées ont éclaté dans la soirée après la mort d'un jeune homme d'une vingtaine d'années, tué par balle lors d'un règlement de comptes, et l'arrestation de son agresseur présumé, a indiqué Sylvaine Astic, directrice de cabinet du préfet. "Une cinquantaine de personnes, des jeunes forts violents et des moins jeunes ont participé aux violences", a-t-elle précisé à Reuters.

Au moins deux pompiers, deux gendarmes et cinq habitants ont été blessés lors des incidents qui ont duré jusqu'au petit matin dans le quartier Rome-Saint-Charles, situé à l'entrée de la ville.

Des poubelles ont été également incendiées et des projectiles ont été lancés sur les forces de l'ordre.

Une enquête a été ouverte par le parquet pour déterminer les circonstances du drame à l'origine de cette flambée de colère.

En outre, "une cellule psychologique a été mise en place dimanche matin pour les habitants", en particulier les proches du jeune homme tué lors du règlement de comptes, a ajouté Sylvaine Astic.

Du n'importe quoi...

Levez la main contre la fessée !" Le Conseil de l'Europe lance, dimanche 15 juin, à Zagreb (Croatie), une campagne contre les châtiments corporels des enfants. "Aucune religion, situation économique ou méthode d'éducation ne saurait justifier de frapper un enfant, de le gifler, de lui donner la fessée, de le maltraiter, de l'humilier ou de recourir à toute pratique qui porte atteinte à sa dignité", considère l'institution.

L'opération de sensibilisation touchera le public au travers d'un spot TV, les parents grâce à la diffusion d'un manuel pour une éducation sans violence, ainsi que les parlementaires des 47 pays du Conseil de l'Europe. Les Pays-Bas, la Grèce, le Portugal et l'Espagne ont récemment imposé l'interdiction complète des châtiments corporels, ce qui porte à dix-huit le nombre d'Etats membres du Conseil de l'Europe à avoir fait ce choix.

En France, la question reste controversée. D'un côté, l'association Ni claques ni fessées milite pour cette interdiction, de l'autre l'Union des familles en Europe revendique ce droit.

samedi 14 juin 2008

400 régularisations

Près de 400 salariés sans-papiers sont en voie de régularisation, sur les 1.500 dossiers déposés dans le cadre de la grève coordonnée lancée le 15 avril par la CGT et l'association Droits Devant!

Source: AFP

argenteuil

Un mineur soupçonné de complicité d'assassinat d'un commerçant tué par balles chez lui à Argenteuil (Val-d'oise) a été mis en examen.

Le garçon, qui avait été interpellé après l'assassinat à l'issue d'une course poursuite en voiture, "n'a pas reconnu les faits". Une deuxième personne interpellée dans la nuit de mardi à mercredi et placée en garde à vue a été remise en liberté.

Inconnue de la police, la victime, un marchand de sandwiches âgé de 47 ans, a été tué sur le pas de son domicile entre 23H00 et minuit mardi alors que sa femme et ses enfants chez eux.

Source: AFP

mercredi 11 juin 2008

Referendum ?non

La commission des Affaires étrangères du Sénat, saisie pour avis sur la réforme des institutions, a supprimé aujourd'hui l'amendement adopté par les députés qui rendait obligatoire un référendum pour l'adhésion de la Turquie à l'UE, a-t-on appris de source parlementaire.

Bon baiser de Russie

Quatre formations ultranationalistes russes se sont entendues, dimanche 8 juin, pour promouvoir ensemble leurs idées, présenter des candidats communs aux élections et lutter contre la "russophobie". Réunis à l'Hôtel Cosmos (nord-est de la capitale russe), une centaine de délégués du Mouvement contre l'immigration illégale (DPNI), de la formation La grande Russie, du Mouvement social russe et du parti Le Peuple ont fait alliance.

Présenter des candidats communs aux élections ne sera pas facile. Aucun des quatre partis ne jouit d'une existence légale. Ainsi la formation La grande Russie, créée en 2007 par Dmitri Rogozine - aujourd'hui représentant de la Russie à l'OTAN -, a tenté par deux fois de recevoir un statut légal, en vain. Ses représentants sont toutefois présents à des postes-clés, et son chef, Andreï Saveliev, est député à la Douma.

Intervenant devant les délégués, le chef du DPNI, Alexandre Belov, a donné sa vision du nationalisme, "une idéologie libérale et sociale" appréciée par "70 % des Russes", mais qui n'a pas encore trouvé son expression en politique. "Il nous revient de la faire avancer", a-t-il expliqué.

CHASSE AUX NON-SLAVES

Ancien membre du mouvement chauvin et antisémite Pamiat, né au moment de la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev, Alexandre Belov s'est surtout fait connaître lorsque, en septembre 2006, ce petit homme à lunettes vêtu de sombre a, non sans succès, appelé la population de Kondopoga en Carélie (frontière avec la Finlande) à "nettoyer la Russie" de ses "tchiornye" ("noirs"), soit les ressortissants du Caucase et d'Asie centrale.

Ulcérée par une échauffourée avec des Caucasiens, chauffée à blanc par les discours des nationalistes, la population s'était alors livrée à une chasse aux non-Slaves, brûlant les étals des marchés, chassant Tchétchènes, Azerbaïdjanais et Arméniens de la petite ville.

Sous couvert de lutte "contre l'immigration illégale", le DPNI met sur un même plan les ressortissants d'Asie centrale (Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizstan) et de Transcaucasie (Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan) et ceux de la Fédération de Russie (Tchétchènes, Ingouches, Tcherkesses, Daghestanais), qui, théoriquement, sont des citoyens à part entière.

Prenant la parole à son tour, le dirigeant du parti Le Peuple, Alexeï Navalny, a insisté sur le caractère "démocratique" de la nouvelle coalition nationaliste. Celle-ci devra se doter d'un mouvement de défense des droits de l'homme et scruter "les formes d'expression de la russophobie".

Marie Jégo

mardi 10 juin 2008

Sous l'allogénat les ruines:

Deux nécropoles datant du 9e au 6e siècles avant l'ère chrétienne et du 3e et 4e siècles après Jésus-Christ, comportant au total près de 350 tombes, ont été mises au jour à Perpignan, dans le sud de la France, a-t-on appris aujourd'hui auprès des archéologues."Il s'agit d'une découverte importante d'un ensemble bien organisé", a déclaré Assumpcio Toledo Y Mur, ingénieur de recherche à l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), qui dirige les fouilles. "C'est la plus riche trouvaille depuis les années 1950 pour une nécropole protohistorique".Les deux nécropoles occupent une surface totale de 1,5 hectare sur le site de la future rocade ouest de la ville de Perpignan. Les deux nécropoles se trouvaient sur un terrain devenu agricole à la période médiévale, comme l'attestent des traces de viticulture.
Source : AFP