mercredi 12 mars 2008

L'invasion de l'Europe est confirmée à demi-mots

Ce rapport de l'ONU, bien qu'il déplore la detention des clandestins revelent que, par ces méthodes, les pays européens ne savent plus quoi faire façe à l'invasion massive.

"Les immigrés clandestins sont de plus en plus fréquemment jetés en prison, dans les pays du Nord comme dans ceux du Sud, alors qu'ils n'ont commis aucun crime, déplore le groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire, dans un rapport remis mardi 11 mars.

"Actuellement, tout le monde recourt à la détention contre les personnes en situation irrégulière. C'est une tendance inquiétante", a déclaré devant la presse Leïla Zerrougui, présidente du groupe de travail. "Les immigrants en situation irrégulière ne sont ni des criminels ni des suspects, leur détention doit être l'exception et non la règle", a souligné Mme Zerrougui, qui a présenté son rapport devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU lors de sa 7e session, à Genève.

Les pays "à proximité de l'hémisphère Nord" recourent à la détention "soit parce qu'ils ont signé des accords pour stopper les candidats à l'immigration vers le Nord, soit parce qu'ils sont eux-mêmes submergés par des arrivées massives d'étrangers", relève le rapport. Quant à l'Europe, elle "se débarrasse du problème en signant des accords, mais les gens sont détenus quand même", dénonce la présidente, citant les accords de réadmission conclus entre l'Espagne et la Mauritanie ou entre l'Italie et la Libye.

En Guinée-Equatoriale, où s'est rendu le groupe de travail l'année dernière, "les commissariats de police sont davantage remplis de migrants en situation irrégulière que de personnes qui ont commis des infractions". De nombreux pays n'ont pas mis en place de cadre légal réglementant la situation des étrangers en situation irrégulière, a en outre souligné Mme Zerrougui. "Certains détenus, comme nous l'avons vu en Angola, peuvent rester deux ou trois ans en prison."

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