vendredi 1 août 2008

brèves

Tous les mots ont leur poids :

Une scène d'une rare violence s'est produite vendredi à Borny, une banlieue de Metz qualifiée de «difficile» par les autorités. Vers 10 heures du matin, un individu a tiré plusieurs coups de feu à travers la vitre d'une Mercedes arrêtée à un carrefour : les deux occupants du véhicule, un père et son fils, ont été tués sur le coup. Les deux hommes étaient d'origine turque.
Plusieurs impacts de balles ont été relevés sur le véhicule à proximité duquel se sont rassemblés plusieurs dizaines de curieux pendant l'évacuation des corps qui se trouvaient sur la chaussée.
Il pourrait s'agir d'un réglement de compte entre bandes rivales. L'auteur présumé des tirs a été arrêté et est actuellement entendu au commissariat de Metz par la sûreté départementale de la police, en charge de l'enquête.

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En Italie : Invasion et réaction

L'immigration clandestine est devenue une urgence nationale. Jeudi encore, quelque 800 clandestins ont débarqué sur la petite île de Lampedusa. Depuis mercredi, les arrivées dépassent 1 300 personnes. C'est plus que ne peuvent supporter les capacités d'accueil limitées de cet avant-poste de l'Italie en Méditerranée, face à la Libye.

Depuis le début de l'année, douze mille sans-papiers sont en­trés illégalement en Italie, le double de l'an dernier pendant la même période. Le gouvernement vient de décider d'étendre l'état d'urgence «immigrés» à tout le territoire. Jusqu'à présent, il ne concernait que la Sicile, la Calabre et les Pouilles.

La première mesure demandée aux forces armées est de surveiller les centres de rétention pour éviter toute fuite possible. Un travail assumé par les carabiniers. Les militaires devront aussi relever les forces de l'ordre devant les bâtiments publics et des cibles sensibles comme ambassades et résidences de personnalités. Enfin, ils effectueront des patrouilles mixtes avec les carabiniers et la police.


Opération «Vêpres siciliennes»

Pour mener cette tâche, ils seront 3 000. Un millier sera chargé de la protection des sites, 2 000 seront affectés aux missions mixtes avec les forces de l'ordre. Leur mandat sera limité à six mois (renouvelable une fois). Quant à l'uniforme, il se composera d'une tenue mimétique avec gilet pare-balles et du classique fusil d'assaut pour les militaires engagés dans des opérations de surveillance.

D'un uniforme plus léger et d'une seule arme de poing pour tous ceux, grenadiers sardes ou lanciers de Montebelluno, des forces d'élite, qui patrouilleront dans les rues. Ils auront droit de procéder à des arrestations, mais seulement en flagrant délit et à condition d'être accompagnés par des forces de police. Il ne s'agit pas d'une réédition de l'opération «Vêpres siciliennes» qui avait vu en octobre 1992 quelque 10 000 soldats déployés à Palerme pendant un an, autour des édifices publics. Il s'agissait à l'époque de dégager autant d'agents de missions statiques pour les réaffecter à la lutte contre la «Pieuvre». Cette opération avait été décidée après les assassinats brutaux, au printemps, de deux juges antimafia, Giovanni Falcone et Paolo Borsellino. À l'époque, le déploiement de l'armée avait été unanimement salué.

À son retour au palais Chigi, Silvio Berlusconi a rapidement fait appel à l'armée pour remporter la bataille de Naples contre les ordures ménagères. Trois mille soldats et officiers avaient été engagés. Leur tâche : défendre les décharges publiques devenues des objectifs militaires et mettre à contribution le génie et ses lourds moyens en bulldozers et bennes pour nettoyer les rues. Mission réussie en deux mois, en large partie grâce au professionnalisme des militaires.

Tous les maires, y compris au centre droit, ne voient pourtant pas d'un très bon œil l'opération qui commencera lundi. Celui de Rome, Gianni Alemanno (Alliance nationale), ne veut pas «militariser» sa ville : «Oui à la protection de sites comme les gares, les bureaux et les centres de tri pour immigrés, ou encore vingt-cinq sièges diplomatiques. Non en revanche à des patrouilles mixtes, qui seront largement médiatisées», a-t-il affirmé. Pour le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, en revanche, il s'agit d'une initiative «utile pour la sécurité publique».

1 commentaire:

Heretique a dit…

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